Et si on changeait d'actionnaires ?
Le rapport sextant l’a démontré, le plan social actuellement en œuvre chez TDF est injustifiable.
Néanmoins, nos patrons gavés de stock options et nos actionnaires ont dépensé beaucoup d’argent et d’énergie pour nous bâtir une superbe nouvelle organisation justifiant à priori ces réductions d’effectifs. Sur les slidewares, c’est magnifique, on est prêt pour construire des fusées Ariane et des pylônes sur Mars et surtout à les vendre. Il est probable que cette organisation fonctionnera, d’abord parce qu’il faut reconnaître, malgré ses rigidités initiales, qu’elle est plutôt bien conçue, mais aussi parce que les salariés de TDF sont très adaptables et de bonne volonté et sauront installer les systèmes D adéquats pour mettre de l’huile dans cette nouvelle organisation. A une condition qui n’est pas remplie actuellement. Les motiver.
Avec deux ans de salaires bloqués, et une ambiance plombée par un plan social qui n’en fini pas, d’un PDV qui risque d’être complété par un PSE en juin ou septembre, le moral de salariés est en berne. Il est frappant de constater que dans toutes les présentations de cap numérique il n’est jamais fait mention des hommes autrement que sous forme de postes ou d’ETP. Pas un mot sur l’unique richesse de cette entreprise.
Nos dirigeants ont voulu surfer sur les quick wins, les RTC (redesign to cost) pour pouvoir faire quelques dépenses en moins, ce qui serait louable si ce n’était pas si souvent de fausses économies à la limite du grotesque. On pourrait avec cruauté citer des exemples, mais nous réservons cela à un usage interne.
Il serait plus sérieux d'évaluer les pertes de productivité liées à un management brutal des hommes, avec par exemple des délocalisations absurdes.
Nous nous réjouissons par ailleurs du volontarisme de la direction et de l'état concernant la TMP, mais il faut désormais s’interroger sérieusement sur le financement de l’entreprise autrement qu’en économisant 3 boulons, en remplaçant des antennes par des fourchettes, et en diminuant les forces vives de l’entreprise qui seront nécessaires au déploiement de la TMP notamment.
Pour cela il faut un actionnariat et des dirigeants qui misent sur le long terme.
Puisque les actifs de TDF sont dépréciés, voila une bonne occasion pour le FSI de jouer pleinement son rôle en prenant 51% du capital de TDF, les 49% restant pouvant êtres répartis entre les banques, Axa, et les salariés (10% ?) par exemple.
Megahertz
Illustration: Réunion chez TPG France