Nouvelles du front

Publié le par sauvonstdf

1131guerre-14-18.jpgLe plan social habillé proprement en plan de départs « volontaires » est à l’œuvre dans toute son hypocrisie et sa cruauté. Certains savent très exactement que leur poste est supprimé, d’autres savent que un poste est supprimé sur n et dans ces cas, tout est ouvert, faut il postuler en interne, en externe ? faut il attendre le PSE en misant sur le départ du célibataire sans enfant qui n’a que x années d’ancienneté ? et puis le management va expliquer discrètement à un tel que ce serait bien d’évoluer et qu’il devrait profiter de ce formidable capharnaüm à l’emploi interne pour évoluer. Les descriptions de poste sont souvent génériques ce qui ne facilite pas non plus les candidatures, comme si tous  les métiers étaient interchangeables. Tout est fait pour écœurer le personnel de l‘entreprise, il s’agit de secouer le cocotier et de faire tomber le maximum de têtes, sans discernement, et nos dirigeants imaginent que le recours à la sous-traitance permettra de boucher les trous dans la raquette. Résumé d’un  collègue  à propos de nos dirigeants : « ils n’ont pas de figure ».

L’organisation magique « cap numérique » suppléera à tous les problèmes, une louche de redesign to cost, un quik win par ci, on a les « cro » et on « clo » le débat, on est en mode « run » that’s all folk’s.

A part ça le bruit court que TDF se serait fait souffler un million d’Euros  par un indélicat.

Un autre bruit court sur le fait que les comptes de TDF ne seraient pas sincères.

On va finir par faire la une du Canard…

Pour parler de finance et de l’avenir de TDF, une belle interview de notre CEO dans « Ecran Total ». Après l’oral bâclé sur  France culture, Olivier s’est bien rattrapé à l’écrit, on sent une meilleure maîtrise du sujet. Par contre le facétieux journaliste a, sur la fin de l’interview, posé une question sur la dette. La réponse de mr Huart est un morceau d’anthologie qui mériterait de figurer dans les morceaux choisis de la langue de bois, en bonne place à côté des discours de  Brejnev au soviet suprême. En clair notre direction et nos actionnaires  naviguent à vue, 

Les perspectives de sorties du LBO sont nulles à court et moyen terme :

-Un troisième LBO ? il faudrait trouver des banquiers et fonds naïfs (ils n’écoutent pas tous Bernard Attali).

-Une introduction en bourse avec 4 milliards de dettes et 160 millions de résultat annuel après l’extinction de l’analogique ? Suicidaire.

Il va bien cependant falloir trouver des fonds pour les déploiements, une renégociation de la dette, un changement d’actionnariat et une recapitalisation sont inévitables, le plan social et cap numérique c’est reculer pour mieux sauter. Depuis juin 2009 cette entreprise est mise à mal par des apprentis sorciers. Il serait temps de retrouver l’esprit d’entreprise avant qu’il ne soit trop tard et que Bernard Attali n’aligne un échec de plus à son déjà brillant cv.

 

Megahertz

 

Publié dans Sauvons TDF

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L
<br /> <br /> Le bon coté des choses est que dans la prochaine partie : la renégociation de la dette,  ce ne sont plus les salariés qui risquent de souffrir mais bien les actionnaires et en<br /> particulier les cadres dirigeants actionnaires. Renégociation de la dette veut dire dilution des actionnaires actuels et donc adieu le miroir aux alouettes. Vue la culbute (x6 oui plus ?) du premier LBO,  pas de risque que l’investissement soit négatif mais d’ici,  qu’en plus, TPG qui a<br /> vraisemblablement acheté TDF trop chère essaye de récupérer ses billes par voie judiciaire sous l’angle par  exemple « diffusion d’informations erronés » …<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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