Le plan de Freescale en partie annulé
Dans l'humanité
(Note du webmestre: TPG est dans le capital de Freescale dans le cadre d'un LBO)
Toulouse, correspondance.
Hier, le plan social d’entreprise qui prévoit 821 suppressions d’emplois à l’usine toulousaine Freescale a été en partie annulé par le tribunal de grande instance de Toulouse, qui considère qu’il y a discrimination entre les salariés obligés de quitter l’entreprise en 2010 avec une prime de 40 000 euros et ceux qui seraient licenciés l’année prochaine avec une prime réduite à 15 000 euros. Le plan social, déjà suspendu par une précédente décision de justice, est une nouvelle fois sérieusement entravé.
Pour l’un des avocats des syndicats, Me Renaud Fréchin : « Le plan social est indivisible et ne peut s’appliquer partiellement. » En annuler une partie équivaut à l’annuler en totalité. « Ce que nous avons obtenu est plus qu’un sursis, on a gagné ! », s’exclame Georges Lorente (CFDT). L’intersyndicale de l’usine de composants électroniques considère que cette décision lui donne raison. « Nous allons maintenant pouvoir renégocier l’ensemble du plan social avec la direction », annonce Éric Hirson (CGT), qui rappelle que « la direction ment à la presse » lorsqu’elle affirme que l’usine toulousaine n’est pas rentable et que sa production serait obsolète : « L’établissement a réalisé des bénéfices en 2009 et la production serait transférée à l’identique aux États-Unis. » La direction, désormais contrariée dans sa stratégie, devra- t-elle se résoudre à renégocier de A à Z le plan social ? Elle dispose d’un mois pour faire appel du jugement.
Bruno Vincens